15 ans après la disparition de l'éphémère MC12, la MC20 marque le retour de Maserati dans le cercle des supercars. Le pedigree impressionne, au moins autant que le coup de crayon qui laisse pantois. 630 ch extraits d'un tout nouveau V6 biturbo, et une structure monocoque en carbone tirée de la compétition. Avant de se glisser dans ses baquets, on ne savait pas vraiment à quoi s'attendre. Restons humbles.
Autant prévenir d'emblée tout malentendu. La MC20 est en réalité très éloignée des productions habituelles du Trident de ces dernières décennies. La spectaculaire berlinette que l'on découvrait à l'été 2020, presque un an avant d'en prendre le volant, n'a en réalité aucune ancêtre proche dans l'histoire Maserati. La filiation avec la MC12 est facile mais trompeuse. Mis à part son architecture et son faciès, flanqué de l'imposante calandre ovale historique de la marque, les liens sont minces. La MC12 dérivait de la Ferrari Enzo, dont elle partageait le V12, et comptait parmi les hypercars les plus exclusives de sa génération. Seule une soixantaine d'unités furent produites, en comptant celles dédiées à la course.
La MC20 donnera elle aussi lieu à un modèle de compétition (d'où l'appellation MC, pour Maserati Corse), mais officie sur un créneau bien moins confidentiel : celui des supercars polyvalentes, face aux McLaren GT, Porsche 911 Turbo S, Lamborghini Huracan ou Ferrari F8 Tributo... Pas tout à fait le terrain de chasse de Maserati : il faut remonter à la Bora de 1971 pour retrouver un coupé à moteur central dans l'histoire du constructeur, et depuis une bonne vingtaine d'années, Maserati s'est surtout distingué par d'élégantes et lourdes GT.
La MC20 n'est donc pas plus l'héritière de la défunte Granturismo que de la MC12. L'auto part donc quasiment d'une feuille blanche, à tout point de vue. La silhouette déjà, élancée et imposante (1,97 m de large !), est magistrale... et sans effet de style outrancier, contrairement à certains de ses voisins. Sous toutes les coutures, même à l'arrêt, il se dégage quelque chose d'extrêmement puissant. Surtout de trois-quarts arrière, musculeux et magnétique. C'est certainement sous cet angle que nous aurons le plus souvent le loisir de l'apercevoir, d'ailleurs.
- Véhicule en état strictement neuf
MOTORISATION | |
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Moteur | 6 cylindres en V, NC soupapes |
Energie | essence |
Cylindrée | 3000 cm3 |
Alimentation | bi-turbo |
Puissance | 630 ch à 7500 tr/min |
Couple maxi. | 730 Nm à partir de 3000 tr/min |
TRANSMISSION | |
Roues motrices | aux roues arrière |
Boîte de vitesse | automatique 8 rapports |
DIRECTION | |
Direction | Crémaillière |
Type | Electrique |
Diamètre de braquage | NC |
FREINAGE | |
Freins avant | carbone céramique étriers 6 pistons (380mm) |
Freins arrière | carbone céramique étriers 4 pistons (350mm) |
SUSPENSIONS | |
Type de suspensions | NC |
Train avant | double triangulation, amortissement piloté |
Train arrière | multibras, amortissement piloté |
DIMENSIONS ET POIDS | |
Longueur | 467 cm |
Largeur | 197 cm |
Hauteur | 122 cm |
Empattement | 270 cm |
Poids à vide | 1575 kg |
Coffre mini / maxi | 100 dm3 / NC |
Réservoir | NC |
Pneumatiques | NC |
PERFORMANCES | |
Vitesse maximale | 325 km/h |
0 à 100 km/h | 2.8 s |
AUTONOMIE ET CONSOMMATION | |
Cycle urbain | NC |
Extra urbain | NC |
Conso mixte | 11.5 l/100km |
Emission de CO2 | 261 g/km |